Bonjour à tous et toutes !
Le cœur de l’été est passé, j’ai eu le plaisir de rencontrer et d’échanger avec certains d’entre vous, discussions fort enrichissantes. Merci de ce temps passé à nous faire partager vos avis, vos interrogations, à encourager les bénévoles… merci à tou·tes ceux et celles qui ont pris le temps de s’intéresser à ma naissance !
L’Assemblée Générale Extraordinaire de l’association a eu lieu le 10 août dernier, et de nouveaux statuts ont été adoptés : une bonne chose de faite, avant de prendre un nouveau départ à la rentrée.
Je profite de ce dernier bulletin estival, comme c’est encore un peu les vacances, pour évoquer un thème qui n’est pas à proprement parler monétaire, mais qui pourtant me tient à cœur : la beauté.
Qui l’eût cru, qu’une monnaie se préoccupe de choses pareilles ? Eh bien, voyez-vous, une de mes raisons d’être est… de ne pas être un euro bis, ce serait un peu moins stimulant. Une monnaie complémentaire se doit de penser de manière complémentaire… donc différente ! Alors voilà, dans les valeurs qui me fondent et qui ont rassemblé mes créateurs et créatrices, oui, il y a la beauté.
La beauté… elle est au cœur de nos paysages gersois, et elle naît aussi dans les œuvres de nos artistes, quelle que soit la nature de leurs créations.
Cela se traduit pour moi par le choix de faire appel à des artistes gersois·es pour illustrer mes billets ; vous avez ainsi pu reconnaître la patte de Perry Taylor sur le billet zéro. Et les autres vont suivre…
Mais peut-être aviez-vous déjà perçu un autre symbole de cette beauté, entre nature et culture, dans mon logo ? Avez-vous remarqué la spirale que décrit la plume ? Vous êtes-vous demandé pourquoi cette forme, plutôt inhabituelle ?
Cette spirale a un nom et une histoire : c’est celle de Fibonacci. Leonardi Fibonacci (12175-1250) est un célèbre mathématicien pisan ; il a notamment contribué à l’adoption des chiffres arabes en Europe. À son époque, ses travaux ont notamment bénéficié aux commerçants (par exemple les conversions entre différentes monnaies) ; et aujourd’hui, ils sont utilisés par la finance !
En dehors de ces considérations – très légitimes pour une monnaie comme moi, n’est-ce pas ? – la suite de Fibonacci est aussi connue des naturalistes et des artistes. Il s’agit d’une suite de nombres dont chaque terme est l’addition des deux précédents : 0, 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, etc. Elle est liée au fameux nombre d’or, cette proportion qu’Euclide, mathématicien grec de l’Antiquité, qualife d’« extrême et moyenne raison ».
Le nombre d’or et la suite de Fibonacci ont largement débordé les mathématiques : on les retrouve aussi bien dans l’architecture du théâtre d’Épidaure, en Grèce, dans certaines œuvres musicales ou picturales, que dans les spires des tournesols, des pommes de pin, sur la coquille des escargots, dans le nombre de pétales des marguerites, dans la généalogie des abeilles… Ce pourquoi ils ont fasciné et fascinent encore nombre de personnes.
Voilà donc l’origine de cette plume en spirale, comme hommage, ou plus modestement, comme un clin d’œil, à la fois à la beauté des arts et à celle du vivant… sans oublier la jolie coccinelle amie des jardiniers, bien sûr.
Après ce petit voyage dans le temps et les mathématiques, je vous donne rendez-vous le mois prochain : nous parlerons Assemblée Générale de l’Association… et je vous y espère nombreux !
À très vite.
Plume pour vous tous,
Plume pour vous toutes !